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 Anastasia (OS)

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Katyusha
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Katyusha


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MessageSujet: Anastasia (OS)   Anastasia (OS) Icon_minitimeDim 21 Sep - 1:08

’était une glaciale journée d’hiver, à vous glacer le sang.

La nuit, déjà très longue plus au sud, était presque permanente dans la forêt polaire de Sibérie. Il y avait, entre quelques arbres, une vielle maison, abandonnée depuis plus de vingt ans. Une pauvre masure perdue dans la région la plus isolée du monde.

Qui savait ce qui c’était déroulé entre ces murs, en Juillet 1918 ?

Qui connaissait les âmes errantes qui hantaient les lieux ?

Dans cette maison, un des plus grands empereurs du monde et toute sa famille étaient morts. Tous… Vraiment ?

Une petite forme furtive se rapprochait des lieux. Elle flottait au-dessus de la neige, zigzaguant entre les arbres. Ses yeux jaunes et rouges étaient bien visibles sur son corps d’un bleu proche du violet, qui se mêlait à ses cheveux roses. On aurait dit… une feuforêve…

« La mort faucha les autres… »

La maison aux murs beiges ne laissait pas voir un centimètre de son toit recouvert par la neige. La porte s’ouvrit doucement, entourée d’une lueur bleue, provoquée par les pouvoirs psychiques de la Pokémon spectre. Elle entrait dans une salle vide, le sol en carrelage orangé cassé à de multiples endroits, les restes d’une porte laissant apparaître un escalier. Aussitôt, la petite spectre descendit, et se rendit compte de l’évidence.

Elle avait trouvé.

Le sol était couvert de sang séché par vingt ans de froid. Des balles étaient encastrées dans les murs en bonne partie rouge. L’endroit puait l’odeur de la mort. Rien qu’a regarder la salle pourtant vide, on sentait l’horreur qui c’était déroulé en ces lieux, au cœur de la Sibérie. Toute ville était si loin…

Des larmes coulaient sur les joues de la Feuforêve. Elle se souvenait de tout… Tout, la mort de ses parents, de ses sœurs et de son frère, du sang qui giclait et recouvrait les murs, des cris, des soldats soviétiques visant sa jambe…

18 Juillet 1918, même lieu…

La Russie était en pleine guerre civile en cette année 1918, alors qu’à l’ouest la Première guerre mondiale touchait à sa fin. Les Bolcheviks s’assuraient du contrôle de Moscou et Saint-Pétersbourg, mais les côtés de l’Ukraine, les Pays Baltes et la Finlande étaient contrôlées par les russes « blancs » fidèles au tsar Nicolas II. Cet empereur, véritable tyran, avait été capturé par les forces de Lénine dès 1917. Mais l’obstination des « blancs » contre l’Union Soviétique avaient poussé Lénine à pousser plus loin le vengeance.

Le Tsar et sa famille résidaient dans une pauvre maison de Sibérie, largement surveillée. Il y avait toujours un soldat rouge dans la maison, et plusieurs postés aux alentours. Il était impossible de sortir. Mais la famille tsarique avait dû s’y habituer…

Toute l’année, l’extérieur était recouvert de neige. Les nuits étaient longues en hiver, très courtes en été… Les conditions étaient rudes, bien rudes.

L’empereur était un homme effondré, plus que l’ombre de l’ancien commandant de l’armée russe. Ses yeux ne se démarquaient qu’à peine de son visage morne. Même sa moustache semblait être morose.

Ses trois filles, âgées de quatorze à vingt ans, étaient terrorisées. La peur avait eu raison d’elles dès qu’elles furent faites prisonnières. Elles étaient sûres de mourir, que les bolcheviks n’avaient ni pitié ni morale, et qu'a la fin pouvait arriver à tout moment. Alexis, fils de l’empereur, était lui certain qu’il s’en sortirait et que les communistes étaient humains.

La suite allait montrer qui avait raison et qui avait tort…

Soudain, en pleine matinée, une dizaine de soldats soviétiques entraient dans la masure et rassemblaient la famille impériale. Elle fut obligée de descendre à la cave, et l’empereur put s’asseoir sur une chaise des moins luxueuses. Un des soviétiques, visiblement le plus haut gradé, prit la parole, d’un ton rapide emplit de respect tant que de mépris vis-à-vis du tsar.

« Nikolaï Alexandrovitch, les vôtres ont essayé de vous sauver, mais ils n’y sont pas parvenus. Et nous sommes obligés de vous fusiller. Votre vie est terminée. »

« Que… »

Tout le peloton ouvrit le feu aussitôt. L’empereur fut touché d’une balle dans la tête et mourut sur le coup. Sa femme s’écroula, touchée à la jambe et au cœur. Les trois sœurs, elles aussi, tombèrent. Un silence de mort emplissait la salle. Les murs et le sols étaient couverts de sang. Là, sur le sol, gisait les corps d’une des plus puissantes famille de l’histoire. Tout avait disparu en si peu de temps… une dizaine de secondes, à peine.

Le peloton soviétique quitta les lieux rapidement, laissant sur place le sombre charnier.

Mais près d’une heure après, quelques mouvements se manifestèrent. Poussant les corps de ses deux sœurs, la plus jeune se dégagea. Anastasia, âgée de quatorze ans, n’était pas morte. Mais une balle l’avait touchée à la jambe, et elle saignait encore beaucoup. Mais en rampant, elle sortit de la maison qui servait de tombe à sa famille. Elle rampait dans la neige, entre les sapins. Mais, épuisée, elle finit par s’arrêter. Le froid intensif et la blessure faisaient énormément souffrir la jeune princesse. La neige l’entourant prenait au fil du temps une couleur rouge sang, tandis que le froid faisait rougir sa peau. Elle était obligée de fermer les yeux à cause du soleil se reflétant sur la neige.

Quand, au bout d’une demi-heure, elle tenta de les ouvrir, elle n’y arrivait plus. De plus, ses bras comme ses jambes ne pouvaient pas bouger. Etait-ce dont ça, être mort ?

Soudain, ses yeux s’ouvrirent à nouveau. Mais ils ne lui permettaient pas de voir ses jambes ou ses bras : Ils n’existaient plus. Une sorte de robe violette constituait le bas de son corps, séparé du reste par un collier de perles rouges. Ses cheveux se mêlaient au reste, ne se distinguant que grâce à leur couleur rose. On aurait dit une feuforêve…

Sans savoir quoi faire, elle avançait, perdue. Elle ne savait pas ce pourquoi le mort l’avait « refusée », pourquoi elle était devenue telle qu’elle est… En fait, était-elle vivante ? Feuforêve est un Pokémon spectre après tout…

-Vingt ans plus tard, dans la masure où la famille impériale avait été exécutée-

Anastasia regardait vers le plafond. Elle avait enfin trouvé. La joie comme la tristesse l’envahissaient. Tout se mêlait, tandis qu’elle prononçait, d’une voix faible, presque inaudible…

« J’arrive…. »

Une lumière aveuglante se mit à entourer la Feuforêve. Petit à petit, sa silhouette disparaissait , jusqu’à ce qu’il n’y ait… plus rien.

Oui, la mort avait enfin accepté Anastasia Romanov.
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Anastasia (OS)
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