Mon bistrot préféré...

Vous pensez que les Pokémons sont des créatures sans intelligence particulière, comme des animaux ? Le monde des humains est idiot…

D’ailleurs, si ils le voulaient, les Pokémons pourraient même capturer les humains, mais bon…

Ils préfèrent vivre en groupe, dans de véritables cités souterraines. Non, pas des terriers, des cités, avec des immeubles, des quartiers, des commerces, des ruelles…

Et parfois, au fond d’une ruelle, on découvre un petit endroit qui nous paraît un peu paumé. On entre dans le pauvre bâtiment, et on en tombe amoureux…

Sous la grande ville de Volucité, se trouve la plus grande cité souterraine du monde. Elle n’a rien à envier à celle des humains : Il y a des « Gratte-plafonds », des quartiers énormes, des ruelles de partout, des quartiers pauvres…

Au fond d’une impasse étroite entre deux rangées de maisons, se trouvait un petite bâtiment tranquille, un petit bistrot pittoresque et sympathique, qui était un véritable lieu de rassemblement pour une bandes de copains que certains trouvaient attardés, d’autres idiots, d’autres sympathique et d’autres marrants…

En buvant un verre autour d’une table ou sur le comptoir, on se laissait emporter dans un monde de bonheur tranquille, sentiment renforcé par la musique tranquille et franche qui résonnait dans le petit bâtiment.

Le patron était un Feuforêve un peu coincé, pas bête mais énervant, mais qui pouvait souvent se montrer très sympathique. Il écoutait Renaud, nom qui ressemblait beaucoup à son prénom, Reynaud. Il ne supportait presque aucune autre musique, à l’exception du vieux Brassens, qu’il appelait « Tonton George » en lâchant une petite larme.

Il y avait toujours, non loin de lui, une autre Feuforêve, chez qui la couleur bleu marine avait été remplacée par du violet. Elle était beaucoup plus ouverte que Reynaud, son grand-frère, et était la seule serveuse pendant les trois-quarts de la journée. Elle était un peu naïve, un peu niaise, mais tout le monde l’adorait.

Il y avait aussi, toujours accoudé au bar, un Dracolosse aux couleurs étranges, le jaune ayant laissé place à un violet sombre. Ce gars était sympa mais il avait le défaut de boire une dizaine de bouteilles par jour, si bien qu’il était complétement bourré à partir de 10 heures du matin, ce qui empêchait une conversation sérieuse. Quoiqu’il reste très sympathique, la pile de bouteilles à côté de lui intimidait parfois.

Y’avait aussi une Créfollet qui ne buvait que de l’eau, ce qui aurait rendu le fait d’aller dans un bistrot un peu idiot si il n’y avait pas une si bonne ambiance. Elle était un peu enjoué, pas bête, sobre et ne supportait pas la vue de l’alcool, ce qui lui posait quelques problèmes parfois. Elle répétait que l’abus d’alcool était dangereux pour la santé, et devenait verte en sentant l’haleine du Dracolosse qui était magnifiquement parfumée au Ricard.

Le patron ne buvait jamais, pas devant ces clients en tout cas, et restait toujours là pour balancer une bonne blague ou une réflexion énervante, tout dépendait de son humeur imprévisible.

On voyait aussi, de temps à autre, d’agents du « parti », comme on disait à l’époque. Le gouvernement narcissico-stalinien avait des agents partout, même dès les bistrots de campagne. Pour certains, Reynaud cachait sa centaine de CDs de Renaud et de Brassens dans un coffre-fort planqué au sous-sol du sous-sol (Le Pauvre Reynaud était totalement paranoïaque), pour d’autre il offrait une bonne dizaine de verres de Ricard et tout se passait bien.

Planqué dans un coin, de temps en temps, on voyait passer un Zoroark dragueur, un Etouraptor américain cherchant à revenir au pays des Georges Bush, un vieux Maraiste dépressif en anti-gouvernemental, Une drôle de Caninos qui avait des queues de Goupix, deux trois pistolets, un verre qui volait pour allait s’écraser bruyamment contre un mur….

Et puis, y’avait un Machoc qu’on appelait « Léo l’anarchiste ». Il avait tenté des attaques contre le gouvernement et contre les organisations qui résistaient au gouvernement…

Reynaud faisait toujours attention à cachait les quelques milliers d’armes qu’il cachait en attendant la fin du gouvernement qui aura destitué le gouvernement actuel. Il disait « Qu’il pouvait attendre quelques millénaires si il le faut ! »

Le patron était en fait un socialiste à la Che Guevara s’étant lassé du communisme à la Staline, ce qui provoquait un vaste Bazard quand il proposait de fonder une organisation de résistance socialiste contre le gouvernement socialiste. Mais comme personne ne voulait rejoindre un tel mouvement, l’imbroglio n’avait pas à se poser.

En cette belle journée –Il pleuvait à verse- de Mai, le Patron nettoyait sagement ses verres, tandis que le Dracolosse (Nommé Dragounet par ses marrant, des comiques ayant remportés le concours de blague politique et profités de la récompense de 20 ans de prison) lançait les bouteilles qu’il finissait au plafond, tandis qu’un pauvre Herbizarre criait « ECLATS D’OBUS, TOUS A TERRE ! » En sautant sous une table.

La Créfollet écrivait tranquillement sur un carnet, Guantanamo servait les arrivants et le Zoroark observait une Gardevoir, intéressé. Bref, tout allait bien dans le meilleur des mondes quand une explosion de fit entendre depuis l’extérieur. Le pavé de maison voisin venait de disparaître dans une formidable explosion, sous les cris de joie de Reynaud « TROIS BISTROTS DE MOINS, ON VA EN RECEVOIR DU NOUVEAU PUBLIC ! »

En fait, un avion venait de s’écraser. Il laissait apparaître des courbes effilées et fines, des bandes jaunes étaient peintes sur les ailes en flèche et le cockpit en bulle offrait une visibilité norme de l’intérieur comme de l’extérieur. En dehors de l’avion, un Rapasdepic se lamentait en regardant les ruines des maisons.

« Ils ont eu mon sabre… Je suis au milieu des soviets. Je suis coincé… MAMAN KENNEDY, OÙ ES-TU ? »

La créfollet observait timidement la zone et tenta de commencer une conversation.

« Heu, d’où venez-vo… »

« Ne me faites rien de mal, Bolcheviks, je ne suis pas comestible, il y a des enfants par-là pais moi je ne suis pas comestible, pitié ! »

« … »

Après cette prise de connaissance quelque peu spéciale, Kloana conduit le Pauvre Rapasdepic au bistrot de Reynaud afin de s’occuper de son cas. Le Rapasdepic s’assit devant le comptoir, un peu gêné, en tenta de parler au patron :

« Heu… Monsieur ? … »

« Ah, mon pauvre, je sais tout…. Vous auriez bien besoin de quoi vous remontez le moral, j’en suis sûr ! »

« Heu, peut-être, mais…. »

« Tenez, c’est pour vous ! »

LE Feuforêve tendait amicalement un grand verre au Rapasdepic, le regard songeur.

« Merci volontiers, mais… »

« Allons, ne vous posez pas de question et buvez… »

Au bout d’une petite heure, après avoir servi une vingtaine de verres au Rapasdepic, Reynaud notait sur un carnet les réactions du Pokémon sous les regards suspicieux de Kloana.

« Alors… tendance à lancer les bouteilles sur les chaises mais pas sur les tables… Chante très fréquemment d’une voix horrible… marmonne je ne sais quoi contre le « Roi des soviets mangeurs d’enfants… »

Le Créfollet, énervée par l’attitude du patron, se décida finalement de lui dire deux mots.

« Tu n’as pas honte d’utiliser les gens comme cobayes ? ! »

« Allons, ça n’a pas l’air de le gêner... »

L’américain criait « A la santé du roi de France » en lançant des bouteilles dans tous les sens. Le Feuforêve ajouta, cyniquement :

« Et puis, tous les verres et les bouteilles sont facturées, je ne vais rien perdre… »

Toutefois, Reynaud fut obligé de calmer le Rapasdepic quand celui-ci tenta d’engager un combat contre une chaise. Après que le Pokémon vol ai passé la moitié de la nuit enfermé dans une cave, il fut enfin calmé, enfin un peu…
« Et maintenant, comment je retourne chez moi ? Ils sont bien marrants vos commissaires politiques, vos Mig et vos mangeurs d’enfants mais je pense que l’Empire Stades building, les F-16 et la statue de la liberté sont beaucoup mieux ! »

Raynaud répondit comme à son habitude, d’un ton sec, énervant et provocateur.

« Vas donc demander aux commissaires de te ramener chez toi… Tu ne râleras pas si on te découpe en rondelle, d’accord ? »

Soudain, Kloana, surveillant la carcasse de l’avion, vit trois Reptincel habillés de costards noirs en train de l’identifier.

« Reynaud… le KGB est là… »

« Oh purée, encore plus vite que d’habitude… Bon, toi le ricain, tu te planque au fond de la cave et tu ne bouges pas, compris ? »

« Mais… »

« PAS DE MAIS ! Le KGB est là ! »

« Le KGB… Ceux qui mangent tout ce qui bouge ?! »

Le Rapasdepic se planqua et se faisant le plus petit possible, priant pour ne pas être débusqué, car si il l’était, le goulag l’attendait. Ces redoutables camps de travails installés dans des zones sous la neige toute l’année accueillaient tous les opposants du régime vers la mort… »

Les trois Pokémons feu entrèrent dans le pauvre bâtiment, prenant un air dominateur devinable derrière leurs lunettes noires. Reynaud était derrière le comptoir, et avait préparé un pistolet, un ne sait jamais… Kloana tentait d’ignorer les sombres hommes, l’étrange Caninos aux queues de Goupix tentait de s’empêcher de grogner tandis que Dragon regardait d’un regard noir les trois Pokémons feus. Après un long silence, celui qui était positionné au centre ordonna à ses acolytes :

«Fouillez cet endroit de fond en comble ! Si le pilote du sabre est là, nous le tuerons !

Depuis la cave qui était juste sous lui, Reynaud entendait le Pokémon vol trembler. Lui aussi, il avait peur. Si n mettait la main sur ses crus européens ? Sur sa cache d’armes ? Il n’osait pas y penser….

Les Reptincel fouillaient sous les tables, dans la pauvre salle du bistrot, tâtaient les murs, mais par miracle ils n’allèrent pas fouiller derrière le comptoir. Après être resté une demi-heure, les trois Reptincel partirent, non sans voler quelque bouteille de Vodka, mais le pire était évité. Le rapace américain sortit de sa cachette en lâchant un petit « On a eu chaud », L’étrange Caninos se calmait en regardant les agents partir tandis que Kloana semblait avoir vécue les minutes les plus intenses de sa vie. Soudain, il se mit à pleuvoir, et les Trois agents du KGB vinrent se cacher dans le bistrot, donnant à peine à Reynaud le temps de fermer la porte avant qu’ils entrent. Le spectacle de voir trois agents des services secrets réputés les meilleurs du monde fut un plaisir pour tous. Leurs mines avides de vengeance étaient nettement moins comiques. Reynaud lâcha, l’air enragé :

« Maintenant, on va devoir se barricader, merci le ricain ! »

« Comment ça Reynaud !? »

« On a ridiculisé deux agents du KGB, cool, maintenant ils vont revenir, et pas tout seuls !

Dragon levait son verre en l’air en lâchant : VIVE REYNAUD, ON AURA LE KGB » tandis que Kloana et la Caninos aux queues de Goupix, nommée Kitsuninu, tremblaient comme des feuilles. Guantanamo alla aussitôt préparer le « Matériel » de son frère –Des cocktails Molotov, de quoi barricader toutes les entrées et même le reste, ainsi qu’une bouteille de Ricard pour Dragon- Tandis que le Zoruark dragueur semblait se moquer monumentalement de ce qui se passait en observant les deux filles présentent dans le petit endroit.

Soudain, un Etouraptor se présenta devant la porte du bistrot, toujours sous une pluie battante, et Reynaud finit par lui ouvrir à la demande du Rapasdepic qui pensait que le rapace était un allié, ce Pokémon étant très présent dans les classes dirigeantes américaines. Il ne se trompait pas, le Pokémon vol se présentant comme « Ici pour trouver un pilote abattu lors d’une mission de reconnaissance. C’est un peu malgré lui qu’il fut engagé pour défendre le bistrot, bien que le fait d’avoir accompli sa mission et d’avoir retrouvé le pilote manquant à l’appel, et surtout d’avoir échappé à ses ennemis… jusqu’e là, car rien n’était gagné. Tandis que Reynaud, totalement Parano, demandait à l’Etouraptor de demander à ses chefs une intervention massive de l’aviation, l’artillerie et les blindés, Dragon continuait à boire de la Vodka, profitant du fait que Reynaud ne le surveillait pas. Kitsuninu cherchait à établir un plan des endroits à défendre du bistrot pour pouvoir tenir tandis que Kloana tremblait de peur et rechignait à l’idée de se battre.

Pourtant, pour les autres, il devenait certain que ce qui était engagé serait une véritable bataille du bistrot.