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 Souvenirs refoulés

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PeterCynthia
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MessageSujet: Souvenirs refoulés   Souvenirs refoulés Icon_minitimeJeu 1 Mai - 16:04

Chapitre 1 : Sous le soleil d'Illumis

Le soleil teignait le ciel de sa lueur orangé, ses rayons coloraient les murs ocres des façades des immeubles d’un doux rose. De gaies Passerouge chantaient gaiement cachés dans les ramures des platanes qui bordaient les longues avenues poussiéreuses des avenues d’Illumis. La chaleur de l’été rendait les rues étouffantes, les passants se pressaient de rentrer chez eux pour avoir un minimum d’air frais. Les ombres créées par les arbres étaient prises d’assaut tandis que les cafés étaient pour la plus part désertés. Le soir descendait peu à peu apportant avec lui fraîcheur et calme.

Au sommet d’un tour de verre, un homme admirait la vue sur la ville qui peu à peu s’endormait dans la chaleur tiède d’une soirée d’été. Cela faisait cinq ans qu’il n’était pas venu. La cité de la lumière l’avait manqué. Cependant il n’était pas là pour se reposer tranquillement dans les délices que pouvaient offrir une ville comme celle-ci. L’homme avait consacré sa vie aux Force de Police Internationales, et ce genre d’organisation on ne les quitte pas comme cela. S’il en était là c’était grâce à son père, il lui en était redevable.

Illumis était vraiment une ville incroyable. Raphaël avait du la quitter à l’âge de 19 ans, déraciné de ses origines et devant faire face au monde. Raphaël…on ne l’avait pas appelé comme cela depuis longtemps, il portait constamment son nom de code : Lysliss. Désormais, il redevenait Raphaël pour quelques instants ou du moins pour quelques jours. L’homme était de grande taille, environ 1m90, il n’était pas spécialement musclé mais avait tout de même un physique qui en faisait rougir plus d’une. Ses cheveux bruns avec quelques traces de blancs, car il avait 45 ans, étaient plutôt courts, une barbe de trois petits jours couvrait le bas de son visage. Ses yeux d’un magnifique bleu tachetés de bruns autour de la pupille étaient parfaitement mis en valeur avec sa peau bronzée. Il portait un costume noir, ressemblant ainsi à n’importe quel homme d’affaire, sans cravate et le col de sa chemise blanche légèrement ouvert.

Il était temps d’y aller, il ne pouvait plus attendre. La raison de sa présence était tout de même un groupe de criminels qui vole des Pokémon, il se devait de les arrêter. Raphaël sortit sa main de la poche de son pantalon, se saisit de son chapeau, alluma une cigarette et sortit.

Quel bonheur de se promener dans les rues d’Illumis à la tombée de la nuit ! Il se souvenait de tout comme si c’était hier. En même temps Raphaël avait grandi ici et avait passé tellement de temps à trainer dans les dédales de la capitale lorsqu’il était adolescent. Rien n’avait changé. Cependant Raphaël n’avait peur que d’une seule chose : son passé. S’il n’était pas revenu ici depuis cinq ans c’était pour la simple et bonne raison qu’il ne voulait pas affronter ce qui était derrière lui.
Comme la douceur arrivait avec la nuit, les gens sortaient, l’activité reprenait. Un bon nombre de touristes circulaient dans les rues, serpentant entre les cafés et les boutiques. Raphaël commencerait son enquête le lendemain, il pouvait donc s’accorder une soirée de rêverie et d’errance dans sa ville natale.
L’agent secret si on peut dire cela comme ça se dirigea vers un des canaux de la cité. Sur un des quais se dressaient un marché aux fleurs. Il adorait venir ici lorsqu’il était petit, il venait souvent se promener sur le quai aux fleurs avec sa mère. Il adorait voir toutes ses couleurs, cette symphonie de senteurs et lumières, c’était comme une peinture. De nombreuses passantes trempaient leur nez dans les pistils dorés tandis que d’autres achetaient. Mais il n’y avait pas que des femmes. De nombreux hommes venaient ici pour admirer le lieu ou pour acheter des cadeaux à la dame de leur pensé.

Soudain, Raphaël crut reconnaître une silhouette. Une jeune femme. Celle-ci portait un pot dans lequel se dressait une jolie amarilys rouge. Elle était de dos mais Raphaël était sûr de la connaitre. Il s’approcha d’elle mais elle s’enfonça dans la foule. Il pouvait distinguer ses cheveux châtains clairs détachés et ondulés. Il décida de la suivre. Cette femme l’intriguait, comment pouvait elle lui susciter une émotion aussi forte ? C’était décidé, la filature commençait.

Très rapidement l’inconnue quitta la foule pour se diriger vers des ruelles qui bordaient les quais, Raphaël garda une distance de sécurité pour ne pas se faire repérer. Enfin bon, après tout c’était son métier donc il ne devait pas avoir beaucoup de problèmes. La fuyarde s’enfonçait peu à peu dans les dédales d’Illumis, ces petites ruelles pleines de charmes et de secrets. L’agent dut accélérer le pas pour ne pas la perdre de vue. Hélas, à force de s’enfoncer, l’homme s’égara. Il marcha quelques instants avant de découvrir une petite placette entourée de fleurs. Sur un des murs se trouvaient une petite fontaine à l’effigie d’un Aquali. De sa bouche sortait un petit jet d’eau. Raphaël se posa sur un petit banc de pierre.

Cet endroit lui disait quelque chose…ça ne pouvait….comment était-ce possible ? Comment sa course avait pu le mener ici ? S’il y avait une chose que Raphaël avait appris avec son travail, c’est qu’il n’y avait pas de coïncidences. S’il était arrivé sur cette petite place, ce n’était pas anodin. Il se mit à réfléchir, une foule de souvenir refoulé refaisait surface, cette chose qu’il avait tenté d’oublier, cette histoire qu’il avait voulut cacher au fond de lui-même, remontait. Sa vue se brouilla, son passé réapparaissait !

*

Illumis, 28 ans auparavant.

Le printemps couvre la ville de la lumière de sa douceur, un vent agréable fait remuer les feuillages des arbres. Un jeune homme de 17 ans est avec son grand frère dans la rue, ils discutent tous les deux, ils parlent de choses que peuvent se dire deux frères de 17 et 19 ans. La nuit tombe lentement mais il y a toujours une foule de personnes dans les rues.

- Comment ? Raph, fais pas semblant, tu n’as jamais abordé de filles dans la rue ?

- Bah non ! Qu’est ce que tu veux que te dises Tom, j’ai un petit palmarès mais qu’avec des filles connues ! Hahahaha

- Ca me fait pas rire, je suis ton aîné, je dois faire ton éducation ! La prochaine fille de notre âge qui passe, tu l’abordes !

- Thomas, t’es lourd ! Ca c’est mal passé avec Cornélia, j’ai pas envie de recommencer !

- Roooh ! Raph, regarde le pro et imite !

- Bon ok, vas-y, montre-moi !

Thomas, le frère de Raphaël, s’est approché d’une jeune fille et commence à lui parler, une gifle termine la conversation, le tout couronné par les rires du petit frère.
- Ah ouais….fameux comme pro ! Bon aller, je vais essayer, il faut sauver l’honneur de la famille !

Le jeune homme s’est adossé à un mur et regarde les gens passer. Soudain, une magnifique jeune fille apparaît. Ses longs cheveux châtains sont attachés en un chignon. De petites sandales chaussent ses pieds et une robe assez courte habille son corps. Ses yeux verts, sa peau un peu bronzée et ses petites tâches de rousseurs lui donnent un certain charme. Raphaël la regarde passer quelques instants, elle est vraiment magnifique. Prenant son courage à deux mains, il s’approche d’elle.

- Je ne vous ai jamais vu par ici mademoiselle, pourtant un si beau visage reste souvent dans la mémoire, débute le jeune homme avec un sourire qui en ferait tomber plus d’une.

- C’est la pire méthode de drague que j’ai jamais vu, va jouer ailleurs ! lâche la jeune fille très froidement avant de continuer sa route.

- Non mais attends ! Laisse moi au moins une chance ou donne moi ton prénom, a imploré l’adolescent, les bras ballants en voyant son échec partir.

- Scusa ? Tu m’as pas très bien compris looser, j’ai dis vas jouer ailleurs stutpido ! Ciao bastardo, s’est écriée la jeune fille avec un ricanement.

Thomas regarde son frère et il est surpris de voir un sourire de malice sur sa figue. Qu’est ce qu’il mijote celui-là ? Raphaël relève la tête, fait un clin d’œil à son ainé et disparaît dans la foule. Il ne va pas laisser cet affront impuni, il va la prendre en filature. Thomas fait un sourire en coin, décidément, son frère est surprenant.
Raphaël regarda sa cible fuir, il ne pourra pas la rattraper dans la foule. Il regarde autour de lui et voit un échafaudage qui est là pour ravaler une façade. Bingo, les toits sont la clé du problème. Il réussira à la suivre sans se faire remarquer. Il escalade discrètement les passerelles de métal et arrive sur le toit du bâtiment. Il la voit ! Elle est là, elle bifurque à droite, quitte les grandes avenues pour les ruelles. Parfait ! Il court sur les toitures de zinc et d’ardoise, il ne doit pas la perdre de vue. Cette fille qui l’a insulté ne s’en sortira pas comme cela ! Et puis quoi encore ! De nombreux Poichigeons s’envolent sous ses pas, heureusement que les toits d’Illumis sont praticables. Soudain, la jeune fille s’arrête sur une petite place où une fontaine à l’effigie d’Aquali chante. Elle s’assoit sur un petit banc de pierre et contemple. Parfait ! Raphaël s’éloigne de la rue de quelques mètres, libère un magnifique Flambusard au plumage ardent, monte sur son dos et descend vers les pavés.

A peine touche-t-il le sol, qu’un cri venant de la place le fait courir.

- Alors ma jolie, on se promène seule dans les rues ? dit un homme mal rasé et aux allures de punk.

- Aiuto ! Aiuto ! N’approchez pas ! cri la jeune fille.

- Vous n’avez pas honte ? Trois contre une pauvre demoiselle ! s’exclame Raphaël tout en dégainant une Pokéball.

- Tu veux quoi le morveux ? dit l’homme mal rasé.

- Riolu, GO !! Laissez-la tranquille ! ordonne l’adolescent.

- Pff, Yanma, Abo et Pandespiègle, c’est à vous !

Cependant les trois voyous sont rapidement remis à leur place. Le Riolu est parfaitement entraîné et ce n’est qu’en une Forte Paume qu’il met le Pandespiègle à terre, ensuite il utilise Retour sur Abo et Vive Attaque sur Yanma. Les trois assaillants sont K-O en un clin d’œil. On sent une véritable symbiose entre le petit Pokémon émanation et son dresseur. Les trois punks s’enfuient en courant, Raphaël se retrouve seul avec la belle effrontée.

- Grazie Signor ! Je crois que je vous ais mal jugé ! dit la jeune fille avec solennité, un grand sourire moqueur sur le visage.

- Tout le plaisir est pour moi, c’est trop d’honneur pour moi que d’aider une pauvre jeune fille, répond Raphaël les yeux pleins de tendresse.

- Je vous accorde votre chance. Mon est Emmanuela Grimaldi et vous ?

- Raphaël !

- Hum…Raphaël ! Tu es mon ange gardien !

- Hahaha, je propose de poursuivre tout cela dans un petit café, suggère le garçon.

Et c’est ainsi que les deux jeunes gens commencèrent leurs aventures, leurs magnifiques aventures. Ce soir là, Raphaël emmena Emmanuela au café Le Temps des Fleurs. Au rendez-vous suivant, le jeune homme se lança, la jeune fille accepta et tout deux vécurent une magnifique relation. La place de leur première véritable rencontre et Le Temps des Fleurs devinrent leur petit nid. Ils adoraient échanger de tendres baisers sur le petit banc de pierre de la place de la fontaine d’Aquali, assis tranquillement sous la glycine.

Emmanuela Grimaldi avait elle aussi 17 ans ce jour là. Fille d’un riche entrepreneur d’Illumis, elle était née dans une région au sud est de Kalos où elle avait passé cinq ans de sa vie, d’où le léger accent et les quelques mots de sa langue natale. Ses parents étaient partis pour la ville Lumière pour les affaires. Très rapidement, la population d’Illumis considéra Emmanuela comme l’une des plus belles filles de la ville. Elle marquait les gens grâce à son esprit, son intelligence et ses petites piques pleines de malice. Monsieur Grimaldi n’encourageait pas sa relation avec Raphaël sachant que le père de celui-ci était son concurrent. Cependant le père d’Emmanuela fut particulièrement surpris par l’agilité du petit ami de sa fille qui grimpait dans la chambre de celle-ci grâce au lierre à la nuit tombée et qui disparaissait le lendemain à l’aurore sans laisser de traces. Tout cela par amour ! Ce qui exaspérait le plus Monsieur Grimaldi c’était qu’il n’avait jamais réussi à prendre Raphaël et Emmanuela en flagrant délit.

Le couple adorait se retrouver dans des petits squares de la ville. La jeune fille avait une passion pour la flore qu’elle réussit à transmettre à son petit ami qui préférait les Pokémon aux végétaux. Ils pouvaient passer des après-midi allongés dans l’herbe, au milieu des pâquerettes à rêver tous les deux, tête contre tête. C’était une période magnifique pour Raphaël.

*

Lorsque celui-ci rouvrit les yeux, il était assit sur ce petit banc de pierre mais 28 ans plus tard. Les choses avaient changé. Il aurait voulu oublier tout cela mais sa poursuite de tout à l’heure l’avait mené ici, au lieu de première rencontre avec Emmanuela. Ici rien avait changé, mis à part la glycine qui avait disparu. Il n’avait pas de temps à perdre dans le sentimental, il avait une enquête. Il quitta le lieu sans se retourner pour rejoindre les locaux où il avait son bureau de « couverture » et son appartement.
- Dis donc Lysliss, tu rentres tard dis-moi !

- Hmpf ! Salut Beladonis, désolé ! s’excusa Raphaël.

- Ne t’inquiète pas, je comprends que cette ville puisse te rappeler des souvenirs. Pendant que tu rêvassais, j’ai trouvé des pistes. Les voleurs de Pokémon agissent à trois et s’échappent toujours par les airs, ils….

- Ecoute Béladonis, je suis désolé mais j’ai pas la tête à ça ! Tu m’en parleras demain.

- Comme tu veux, aller, bonne nuit.

Raphaël alla se coucher, il essaya de s’endormir sans penser à Emmanuela. Il y parvint car les dires de Béladonis lui firent penser à autres choses. L’inspecteur Béladonis était un grand ami de l’enquêteur depuis longtemps. Il connaissait tout de sa vie, ils étaient un peu comme les deux doigts de la main. Cependant, pour respecter les règles de la Police Internationale, ils continuaient à s’appeler par leur nom de code.
Décidément, Illumis rappelait trop de choses à Raphaël et celui-ci eut du mal à trouver le sommeil. Un seul mot trottait dans sa tête : « Emmanuela ».
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PeterCynthia
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MessageSujet: Chapitre 2 : Fuite sous les étoiles   Souvenirs refoulés Icon_minitimeVen 2 Mai - 21:21

Quelle nuit ! De nombreuses questions avaient trotté dans la tête de Raphaël qui n’avait pas pu dormir de la nuit dans son histoire de la veille l’avait perturbé. Ils avaient passé de nombreuses années à refouler ces souvenirs, ses souvenirs avec elle et voilà qu’ils resurgissaient d’un coup. Son cœur lui faisait mal car il avait déjà souffert une fois, il ne voulait pas revivre cela une deuxième fois. Cette histoire….il ne désirait pas y penser. Il préférait fuit même si cela ne lui ressemblait guère. La douleur était trop forte, trop intense, il ne pouvait pas la supporter. Le pire était la phrase de Béladonis hier, son camarade avait raison, il avait vécu tant de choses ici que c’était normal que le passé refasse surface. Cependant cela lui brisait le cœur, il n’avait pas le courage de l’affronter, pas pour l’instant en tout cas.

Raphaël se leva et sortit de sa chambre. L’inspecteur était déjà assit à la table de la cuisine, en train de siroter son café. Il ne posa aucune question à son ami enquêteur, sa tête traduisait tout. La bouche pâteuse, les cheveux en bataille, les petits yeux, le magnifique Tee shirt-caleçon, tous ces signes traduisaient une nuit difficile, une mauvaise nuit. Béladonis se contenta de tendre une tasse à son partenaire et de lui dire :

- Bon, tu me disais quoi hier ?

- Les voleurs agissent à trois et s’enfuient par les airs, c’est tout ce que je sais. J’ai entouré en rouge sur cette carte les endroits où il y aurait une potentielle prochaine attaque, expliqua Béladonis.

- Parfait, je vais m’y rendre dès maintenant pour enquêter, donne moi la carte s’il te plaît !

- Tiens, je vais continuer à chercher des indices, prends ton oreillette pour que nous puissions communiquer.

- Ok !

L’agent Lysliss avait besoin de décompresser et de penser à autres choses, cette enquête était la meilleure des choses. Il fallait avoir la tête ailleurs, se concentrer sur autre chose. Il enfila rapidement un jean, une chemise, mit sa veste et sortit. Raphaël adorait parcourir les rues de la ville, flâner et rêvasser. Cependant il s’interdisait de faire cela, pour ne pas penser à ses souvenirs. En sois, cette réminiscence n’avait rien de mauvais mais l’enquêteur ne voulait pas la vivre.
Il se hâta de rejoindre les cercles rouges de la carte en passant par l’avenue Thermidor où de nombreuses personnes étaient assises à la terrasse des cafés. D’autres se précipitaient dans les nombreuses boutiques qui bordaient la voie. Raphaël n’avait pas de temps à consacrer à ces loisirs, il devait se concentrer sur l’enquête, plus vite celle-ci sera terminée, plus vite il quittera Illumis et plus vite il oubliera cette histoire de souvenir.

Déjà il arrivait à l’endroit que Béladonis avait entouré sur la carte. C’était une impasse et il n’y avait personne. Chou blanc ! Raphaël ne s’attarda pas et se dirigea vers la rue Méridionale où se trouvait le deuxième lieu à inspecter, en face du musée. Comme c’était un peu loin, il appela un taxi. La voiture bleue le mena rapidement à son point de rendez-vous pour une modique somme. C’était plus rapide et plus confortable, ainsi il avait pu éviter la nuée des touristes déchainés qui s’extasiaient devant la tour Prismatique. En plus de cela, comme on était mardi, le musée était fermé, il n’y avait donc aucun groupe de nuisibles.

L’enquêteur sortit de l’automobile et se dirigea vers son objectif. Il n’y avait pas grand monde mise à part un groupe de personnes, des dresseurs surement, interviewés par trois journalistes. C’était la télévision. Une femme en tailleur rose parlait au micro tout en faisant intervenir les dresseurs. Un homme à coté d’elle tenait les grands micros et les questions tandis qu’un autre plus petit filmait. Rien de préoccupant. Raphaël bifurqua à droite vers un autre pâté de maison.

- A l’aide ! cria une femme. Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?

- Est-ce la victoire que j’entends au loin ? dit la journaliste.

- Oui car c’est l’ami de notre destin ! Poursuivit l’ingénieur du son.

- Flottant dans le vent !

- Volant dans l’océan !

- C’est délirant ! s’écria le cameraman.

- Partout où nous allons nous semons le chaos !

- Comme dans ma chambre ou dans mon bureau.

- Il est vrai que nous sommes beaux et charmants…

- Mais tout comme les roses nous avons des piquants !

- Jessie !

- James !

- Et Miaous, c’est un trio !

- Quand à ceux qui pensent pouvoir faire face, la team Rocket les terrasse ! s’exclamèrent-ils tous chœur.

Un nuage de fumée recouvrit la rue, empêchant quiconque de voir ce qu’il se tramait. Raphaël libéra son Lucario. Il avait avec ce Pokémon une profonde amitié, si puissante que leur aura était unie, ils pouvaient communiquer sans un mot, uniquement de cœur à cœur. Les dons du Pokémon lui permettaient de voir à travers la Buée Noire causée par le Séviper de Jessie. Raphaël ordonna à son fidèle compagnon de se charger des assaillants tandis que lui allaient s’occuper des otages.

Il avança à tâtons, en se fiant aux cris des dresseurs, il ne distinguait rien dans la fumée mais réussi à trouver ses cibles. Il saisit un couteau et sectionna les liens qui emprisonnaient les trois dresseurs. Il essaya de les rassurer en disant qu’il allait faire tout son possible pour récupérer leurs Pokémon. Une des dresseurs le remercia. Ce mot cloua l’enquêteur sur place. Cette voix ! Il l’avait déjà entendu. Une grande explosion bleutée provenant du bout de la rue effraya les otages qui s’enfuirent.

- Pourquoi….pourquoi ça finit toujours comme ça ? se plaignit Jessie. Qu’est qu’on a fait au bon Arceus pour mériter cela ?

- Je ne sais pas mais j’aime beaucoup ces bons bols d’air frai matinaux. Ca fait du bien…, s’extasia James.

- Vous avez fini de jacasser ! On a récupéré plein de Pokémon, c’est ça le plus important ! s’écria Miaouss.

- Tu as raison ! Et surtout Illumis n’a pas fini d’entendre parler de nous, termina Jessie, sur ce….

- UNE FOIS DE PLUS LA TEAM ROCKET S’ENVOLE VERS D’AUTRES CIEEEEEEEUX !

Raphaël n’attendit même pas le décollage des voleurs, il poursuivait la femme qui venait de parler, elles avaient la même voix. Une nouvelle course s’engagea dans les ruelles de la ville. Cependant l’enquêteur s’arrêta très rapidement, non pas parce qu’il était essoufflé mais parce qu’il venait d’arriver devant un lieu emblématique de sa vie d’autrefois, un lieu qu’il avait enfoui au plus profond de sa mémoire.

Décidément, ce n’était pas une coïncidence. Il venait d’arriver devant son ancienne habitation complètement en ruine. Soudain il eut peur, peur que cette réminiscence recommence, peur de revivre ce qu’il voulait fuir. Hélas il ne put esquiver l’inévitable. Déjà les vertiges reprenaient, sa tête tournait puis ce fut le noir.


*

Illumis, 26 ans auparavant.

Raphaël a 19 ans. Il est avec Emmanuela depuis deux belles années, deux années de pur amour et de bonheur. Ils sont vraiment faits l’un pour l’autre.

L’été a recouvert Illumis de sa chaleur. Les deux amoureux ont passé l’après midi sur les bords du canal de la ville, tranquillement à l’ombre des marronniers. Une après-midi romantique qui s’achève par un retour vers la maison de Raphaël, main dans la main. Ils ne parlent pas, leur regard dit tout. Cependant le jeune homme brise le silence.

- Ca te dit une petite escapade ?

- Comment ça ?

- Tous les deux, demain, on part pour Port Tempères ! Imagine-toi la mer, le ciel, le sable blanc et les promenades sur le port.

- Tu as raison ! Port Tempères ?

- Port Tempères !

Ils se prennent les petits doigts et font un sourire de gamin. Serment d’enfants qui se jurent d’être ami pour toujours. Les deux amoureux faisaient toujours cela pour signifier une promesse qu’ils se faisaient. Ils se sont faits un clin d’œil avant de dénouer leur petit doigt. Ensuite ils reprennent la route.

Le couple s’approche de la dite habitation, une explosion brutale les tire de leur rêverie. Des cris, des cris proviennent de la rue, des appels au secours interpellent Raphaël qui s’approche de la source du bruit. Emmanuela reste un peu à l’écart. Le jeune homme avance et voit un immense brasier. Sa maison est en feu ! Les flammes lèchent et dévorent les murs de pierre à une vitesse impressionnante. Les lumières rouges-orangées éclairent la rue d’un éclat infernal. Le crépitement du feu est amplifié par les rues. De nombreuses personnes s’amassent autour du brasier pour admirer le massacre, de nombreux Passerouge s’enfuient, apeurés. La maison brûle à une vitesse inquiétante. Qu’est ce qui a déclenché cette explosion ? Est-ce un attentat ? Raphaël se posait ces questions lorsqu’Emmanuela arrive avec une question qui fait l’effet d’un poignard pour le jeune homme : « Y-a-t-il des morts ? » Une vague de panique s’empare du jeune homme, il court dans tous les sens pour essayer de trouver un des membres de sa famille, soudain il tombe sur une des bonnes.

- Félicité, où sont mes parents et mes frères et sœurs ?

- Ah….monsieur ! C’est horrible, votre père…..et votre frère….étaient dans la maison, répondit la bonne en larmes.

- C…comment ?! Et ma mère, dis moi où est ma mère ! s’écrie le jeune homme plein de rage.

- Hum…snif….hmpf….elles sont en sécurité chez ma sœur Cécile !

Raphaël reste quelques instants effondrés sur le sol devant sa maison qui part en fumée. Il est abattu, Félicité lui explique que sa mère pense que cette explosion était un attenta causé par la Team Flare. Son père lui avait dit de partir avec leur fille, la sœur de Raphaël, Marie. L’explosion avait eu lieu quelques minutes plus tard. La bonne entraîne le jeune homme chez elle pour qu’il puisse parler avec sa mère. Emmanuela le laisse, son père est venu la chercher, le quartier est trop dangereux. Un baiser à la volée leur sert d’adieu. Le jeune homme suit sa bonne.

- Maman ! Marie ! s’écrie-t-il plein de larmes en arrivant chez Cécile.

- Raph ! Nous avions tellement peur, je suis toujours sous le choc, maman ne parle pas depuis l’accident, dit Marie soulagée de voir son frère de retour et vivant.

- Mon fils…ton père a été assassiné…par la Team Flare. Comme tu le sais il faisait parti des Forces de Polices Internationales et étaient sur le point d’arrêter cette équipe criminelle. Cependant ils ont été plus rapides et ils ont posé une bombe à la maison, tuant ton père et ton frère et détruisant toutes les preuves qui les inculquaient…ils ont juré la mort de toute notre famille.

- Alors nous devons quitter la ville ! Partons quelques temps chez grand-mère à Rosalia ! Je vais appeler un taxi ! s’exclame Raphaël.


- Mais…chérie…ton père vient de mourir et….

- Nous n’avons pas le temps de pleurer ! Il faut fuir au plus vite !

https://www.youtube.com/watch?v=MzAjLAo5k18

Un taxi devait les prendre deux heures plus tard et les emmener à l’aéroport. Entre temps, Raphaël avait donné rendez-vous à Emmanuela à la petite place à la fontaine de l’Aquali. Pendant une demi-heure ils étaient restés serrés l’un contre l’autre sous les étoiles. Ils pleuraient tous deux.

- Tu es obligé de partir ? Et notre promesse ? demanda Emmanuela d’une petite voix.

- Oui, la ville n’est plus sure pour nous, je vais partit quelques temps, mais courage ! La séparation renforce les liens. Je suis désolé pour Port Tempères, j’aurais tant voulu partir avec toi. Je t’aime Emmanuela.

- Moi aussi. J’espère que nous serons bientôt à nouveau ensemble.

- Prends ça, ce pendentif te fera penser à moi. N’oublie pas que tant que tu as des souvenirs de moi, je serais là, la mémoire reste vivante ! Je serais dans ta mémoire.

Raphaël met un médaillon circulaire et doré autour du coup de sa bien aimée. Sur celui-ci est tracé un symbole, le symbole d’une feuille.

- C’est le signe d’Oracion qui veut dire prière, harmonie ou souvenir, je serai toujours auprès de ton cœur.

Ils s’embrassent puis Emmanuela serre Raphaël dans ses bras. Ensuite celui-ci s’enfuit dans la nuit, sous les étoiles. La jeune fille reste quelques instants seules, debout. Elle se murmure les paroles du jeune homme : « Dans ma mémoire…. » Elle regarde son pendentif, le serre et verse quelques larmes. Elle attendra le jour ou Raphaël reviendra.

A suivre….
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MessageSujet: Re: Souvenirs refoulés   Souvenirs refoulés Icon_minitimeMar 6 Mai - 18:29

Raphaël eut du mal à ouvrir les yeux, tout était flou, il croyait distinguer une forme bleue au dessus de lui…Lucario ! L’enquêteur sentait la force spirituelle de son Pokémon qui essayait d’entrer en contact avec lui, de le ranimer. L’aura chaude de Lucario remit rapidement Raphaël sur pied. Quelle épreuve ! Revivre la mort de son père une seconde fois n’est pas forcément la chose la plus agréable. En plus de cela il avait perdu la trace de la Team Rocket. Cette journée s’annonçait très mal. Raphaël décida de retourner à son bureau pour discuter avec Béladonis.
En arrivant, il découvrit l’appartement parfaitement rangé…la maniaquerie de son collègue frappait toujours l’enquêteur qui était plutôt désordonné. Il trouva un petit mot sur la table de la cuisine :
Lysliss,
Je suis parti sur le terrain pour essayer de trouver des indices sur la Team Rocket, on se retrouve ce soir pour un debriefing !
Béladonis.

L’enquêteur ne savait pas trop quoi faire. Il décida donc de décompresser avec un petit jogging dans un des parcs d’Illumis. Il devait oublier les événements de la matinée et surtout décontracter. Il en avait besoin, au moins il avait peu de chances de tomber sur la Team Rocket ou sur cette jeune fille qui lui rappelait des souvenirs.
Vêtu d’une tenue de sport, Raphaël sortit pour courir. L’air frais sur son visage le détendait complètement. Il n’allait pas trop vite mais suffisamment pour ressentir un effort et évacuer toute son énergie négative. Il se dirigeait vers un parc qu’il appréciait beaucoup. Au centre se trouvait un grand étang où de nombreux Couaneton et Lackmécygne venaient se désaltérer. Un endroit calme où, à cette heure-ci, il n’y avait pas d’enfants qui braillaient dans tous les sens. L’enquêteur laissa ses pieds le guider à travers les allés poussiéreuses et ombragées. Il tournait un peu rond mais cela lui faisait du bien. Le parc était magnifique, tous les arbres étaient verts et de nombreuses fleurs sauvages où butinaient des Apitrini et des Flabébé tapissaient l’herbe et la coloraient. C’était si agréable, Raphaël se laissa guider par la rêverie, il errait dans ses pensées sans se préoccuper du monde extérieur. Hélas à forcer d’ignorer le monde extérieur, il entra en collision avec une autre personne.
- Oh ! Excusez-moi, je suis vraiment désolé ! dit Raphaël.

- Ne vous inquiétez pas, il n’y a vraiment pas de problèmes…, répondit la femme qui venait de se faire rentrer dedans.

Elle était accroupie et ramassait le contenu de son sac à main qui s’était déversé sur le sol. Elle était vêtue d’un tailleur noir et d’une jupe noire elle aussi. Elle ne regardait pas du tout l’enquêteur, elle était beaucoup plus occupée par ranger son sac et essayer d’essuyer la tâche de café sur son chemisier blanc.
- Vous êtes sure que vous n’avez pas besoin d’aide ?

- Non, c’est bon. Vous en avez déjà fait suffisamment comme ça ! trancha-t-elle en se relevant.

Ce n’est pas possible ! Encore elle ! Décidément elle était partout. Raphaël eut peur, peur de revivre encore une fois ces affreux souvenirs. Son rythme cardiaque augmentait de plus en plus. La jeune femme tenta de parler, d’engager la conversation mais l’enquêteur s’était mis à retourner sur ses pas, laissant la personne qu’il avait nuit derrière lui.
Il respirait de plus en plus fort, il suffoquait même. Il n’en pouvait plus, et ne savait même pas vers où il allait. Une seule chose l’importait, fuir ! Au bout de dix minutes de course il s’arrêta, à bout de souffle. L’agent Lysliss regarda autour de lui, puis s’adossa à un mur pour récupérer. Soudain, il eut comme un déclic. En face de lui ! Là ! Le café du Temps des Fleurs se trouvait. Un bon nombre de clients étaient attablés et discutaient autour de tasses de café. Raphaël n’en pouvait plut ! Il voulait crier, se pincer pour sortir de ce mauvais rêve mais c’était bel et bien la réalité, et déjà les vertiges reprenaient de plus belle. Quand cette mascarade allait se terminer ? Son subconscient lui-même était contre lui. La vue de l’enquêteur se troublait de plus en plus, puis se fut le noir total.

* *[center]

Illumis, 19 ans auparavant.

Raphaël revient enfin en ville après sept années d’exil et il n’a qu’une seule idée en tête : la vengeance. Venger les siens et punir la Team Flare. Pendant ces sept années il s’était entraîné, entrainé son corps et ses Pokémon. Il avait rejoint les rangs des Forces de Polices Internationales et étaient devenu un véritable as dans la matière. Illumis et Kalos doivent être libérées du joug de la criminalité. Cependant avant de commencer son enquête sur la Team Flare qui risquait d’être longue, le jeune homme de 26 ans quelque chose à faire ou plutôt quelqu’un à voir. Le jeune enquêteur tient à sa main un petit bout de papier sur lequel est griffonnée une adresse, son adresse ! Il décide de s’y rendre à la nuit tombée, à l’abri des regards indiscrets.
Lorsque le soleil disparaît derrière les collines de l’ouest de la ville, Raphaël se rend à cette fameuse adresse. C’est un petit immeuble à quatre étages. L’appartement du second a les fenêtres ouvertes, c’est parfait. Le jeune homme sort une Pokéball et libère son Flambusard. Il lui ordonne de se percher sur le balcon du second étage, devant la fenêtre ouverte. L’oiseau de feu s’exécute et, lorsqu’il arrive à son objectif, s’accroche à la rambarde de fer forgé de la balustrade et pousse un cri rauque.
- Qu’est ce que...,dit une voix de femme, j’ai déjà vu cet oiseau quelque part…
La jeune femme s’approche du Pokémon et se met à le caresser, celui-ci se laisse faire. Soudain Raphaël, qui est toujours en bas dans la ruelle glisse deux doigts dans sa bouche et siffle pour rappeler son Flambusard. Il réussit à attirer ainsi l’attention de la jeune fille.
- Comment….Raph ?! Qu’est ce que tu fais là ? Va-t-en !

- C’est ainsi que tu accueil tes amis Emmanuela ?

- Je n’ai rien à te dire…Ciao !

- Aller ! Pourquoi es-tu si froide ? Descend au moins pour m’expliquer !

Une minute après Raphaël peut admirer le visage de sa bien aimée qui le regarde froidement. Il se saisit de son bras, la tire vers lui et approche ses lèvres des siennes. Cependant Emmanuela se libère de son étreinte.
- Non ! Raph ! Non ! Tu penses que tu peux débarquer comme ça après sept ans de disparition ?! Je t’ai attendu mais tu ne m’as envoyé aucun signe. Les choses ont désormais changé.

- Mais Emmanuela, ma famille et moi étions poursuivis, nous devions absolument fuir…

- Te rends tu compte ou pas ? Tous les soirs j’attendais au Temps des Fleurs le messager que tu avais promis. Combien de fois j’ai passé de nuit sans lune à chercher un de tes signes !

- Je suis désolé…je n’avais pas le temps de m’occuper de ça, j’étais….

- Je ne peux pas Raphaël…je vais me marier ! Maintenant part avant de souffrir d’avantage.

- Pardon ?! Mais avec qui ?

- Avec Alfred Lysandre…

- Le fils du patron de Lysandre Industries ? Mais comment tu le connais et pourquoi ?

- C’est un mariage arrangé, j’ai du le voir deux fois mais...je l’aime ! Pardonne-moi Raph mais tu dois tourner la page…

Les trois mots que la jeune femme avait prononcé venaient littéralement de briser le jeune homme sur place…Elle l’aime. Désormais Raphaël fait cavalier seul. Il regarde Emmanuela les yeux pleins de tristesse, celle-ci lui souhaite du bonheur mais il n’en a que faire. Il part dans la nuit sans demander son reste.
Ne sachant où aller et pour tenter d’éviter d’exploser, Raphaël décide de se rendre au Temps des Fleurs pour boire un verre. Cette taverne est devenue très populaire en quelques années, le jeune homme aura l’occasion d’écouter les derniers ragots de la ville et d’en apprendre peut être plus sur la Team Flare. Le chagrin ne l’a pas encore envahit, après tout c’est un mariage arrangé, il peut être facilement brisé. En faite, il est surtout blessé, l’une des rares personnes qui l’attachaient encore à cette ville venait de lui briser le cœur. Raphaël aime encore Emmanuela, il l’aime passionnément et ce n’est pas un clown comme Alfred Lysandre qui va lui faire oublier son amour. Il est tout même assez surpris d’avoir encore la tête froide, ceci devait sans doute être du à son entraînement intensif. Son désir de vengeance est plus fort qu’autres choses. Il n’a qu’une chose en tête : la Team Flare. Le reste importe peu.
Le Temps des Fleurs était devenus très populaire en quelques temps, ce qui lui fit hélas perdre son charme. Le café était passé du statut de café branché à celui de taverne. Un grand nombre de personnes venaient ici le soir pour boire un vert dans la salle sombre.
Raphaël entre dans la taverne et découvre à quel point elle a changé. L’ambiance n’est plus du tout la même. La salle autrefois si colorée et lumineuse est devenue glauque. De nombreuses tables ont été rajoutées, le comptoir de zinc luit d’un éclat terne et verdâtre, de nombreuses personnes assises aux tables boivent leurs pintes de bière tout en jouant ou en lisant l’actualité. Effectivement ce bar est le meilleur endroit pour apprendre les dernières nouvelles de la ville. L’enquêteur fait profil bas et part s’asseoir sur une banquette en face d’un petit guéridon verdâtre au fond de la salle, dans l’obscurité.
Il commande une bière qu’il commence à siroter tranquillement, faisant fi des bruits alentours pour écouter les conversations de ses voisins. Il avait apprit cette technique en s’entraînant avec son Lucario fraîchement évolué. Une des discussions de la table voisine attire son attention.
- Alfred, tu as encore perdu ! Tu nous dois notre argent, dit une voix qui commençait à s’impatienter.

- Calmez vous les gars, je vous le donnerai plus tard votre argent, répondit Alfred avec une voix qui défaillante et de légers gloussements.


Ainsi c’était lui Alfred Lysandre….sa chevelure rousse le trahissait. Alors comme ça le fils de l’un des hommes les plus puissant a une mauvaise passion pour le jeu…hum..intéressant, pensait Raphaël juste avant qu’un des compères du fiancé d’Emmanuela le saisisse au collet. Ca ne rigole plus du tout.
- Doucement….doucement…tu m’étrangles, suffoque Alfred.
Raphaël regarde la scène, il décide d’intervenir si la situation s’aggrave. Cependant, le rival de l’enquêteur se saisit d’une bouteille de liqueur de baie Tronci et la fracasse sur le crâne de son agresseur, ensuite il s’enfuit en courant vers l’arrière cour du bar. Ses assaillants le poursuivent, Raphaël décide d’en faire de même, décidément cet Alfred est tout sauf malin. Le jeune enquêteur part l’aider non pas par pitié mais plus par amour pour Emmanuela.
- Alors, tu comptais nous laisser tomber Alfred ? Tu va regretter d’être né mon gars.

- Les mecs attendez ! Je l’aurai votre argent, je vous le donne demain je vous le promets, je….

- Trop tard !

- Laissez le tranquille ! s’écria Raphaël à moitié caché par la pénombre.
Les agresseurs ne peuvent même pas répondre car Lucario est déjà libéré et prêt à en découdre. Sur les trois assaillants, seule un a un Pokémon, un puissant Machopeur a la musculature extrêmement saillante, la taille de ses pectoraux et de ses biceps en dissuadaient plus d’un. Mais le Lucario et son dresseur ne semble pas effrayer. Déjà le Pokémon Aura saute sur un des toitures et lance un puissant Psyko sur le colosse. Raphaël ne dit rien, il laisse agir son ami. Cependant le Machopeur ne semble pas vraiment sentir le choc de l’attaque psychique. Il riposte avec un Frappe Atlas qui déstabilise son adversaire. L’enquêteur décide de ne pas s’éterniser et demande à son Pokémon d’enchaîner Vitesse Extrême et Aura Sphère. Le Colosse est mit hors combat et les agresseurs en déroute.
Raphaël s’approche d’Alfred qui est tout tremblant, complètement traumatisé par ce qu’il vient de vivre. L’enquêteur n’a pas l’intention de le ménager, il le saisit au coup.
- Comment peux tu faire ça alors que tu vas te marier ?

- Monsieur….calmez vous, c’est inutile de s’énerver…

- Promets-moi que tu ne joueras plus jamais ! Fais-le pour Emmanuela ! hurla Raphaël en serrant son emprise sur la gorge de son rival.

- Oui…oui, je vous le promets.

- Fais-le pour son bonheur, tu n’as pas le droit de lui briser le cœur !

- Je vous le promets, plus jamais je ne jouerais notre argent, plus jamais !

- Sache que je te surveille.

Raphaël a déjà disparut dans les ténèbres lorsque le fiancé d’Emmanuela se relève. Il bout de rage, désormais le jeune homme vivra dans l’ombre. Plus qu’une chose le guide maintenant, sa vengeance. Il se dit que cet Alfred est peut être un sot mais un homme bien au moins. Il a surement compris l’avertissement du policier. A partir d’aujourd’hui Raphaël fait parti de la nuit.

[center]* *
Quelques secondes ont du s’écouler depuis le moment où Raphaël a commencé à avoir des vertiges. Personne ne s’est rendu compte de ce qui lui arrivait. Heureusement d’ailleurs. Ne sachant pas trop quoi faire l’enquêteur se dirigea vers son bureau en courant pour qu’il ait au moins fait un semblant de jogging. Lorsqu’il arriva dans son appartement il trouva Béladonis de très bonne humeur.
- J’ai découvert des choses très intéressantes aujourd’hui ! s’écria l’inspecteur.

- Ah oui ? Je suis exténué mais prêt à t’écouter, répondit Raphaël avec un semblant de lassitude.

- Et bien figure toi que tous les Pokémons dérobés par la Team Rocket se trouvent dans un entrepôt. Les trois voleurs les revendent au plus offrant sur un des marchés noirs de la ville. Je ne sais pas encore ce qu’ils comptent faire de cet argent mais ils en ont déjà gagné pas mal. Les trois agents sont Jessie, James et Miaouss. Ils ont commis de nombreux méfaits dans les régions de Kanto, Jotho, Hoenne, Sinnoh, Unys et maintenant Kalos. Je n’ai rien appris de plus sur leur personne. Il faut qu’on attaque l’entrepôt le plus rapidement possible car ils comptent décamper très rapidement.

- Hum…j’ai déjà entendu ces noms. Je ne sais pas si tu sais mais ils s’enfuient la plus part du temps en montgolfière, montgolfière à l’effigie d’un Miaouss. Il faut détruire ce dirigeable pour éviter qu’ils nous glissent entre les doigts. Je propose que nous lancions l’opération Rocket demain !

- C’est quand même surprenant que ce soit la Team Rocket qui sévisse à Illumis et non pas la Team Flare, je ne sais toujours pas ce qui leur est arrivé. Tu as surement ta petite idée Lysliss…non ?

- Hahaha, effectivement tu ne te trompes pas. Je pensais que tu étais au courant, l’équipe criminelle a été démantelée il y a cinq ans par un groupe de quatre dresseurs, la débâcle de l’organisation a provoqué de grands troubles à Illumis…J’ai, je pense que tu t’en doutes, aidé ces dresseurs à détruire la Team Flare mais ce sont eux qui ont réalisé ma vengeance, ha, c’était le bon vieux temps, cette chasse au costume orange criard…

- Mouais, je crois que tu ne me dis pas tout, mais j’en saurais plus, ça je te le garantis.

- C’est toi qui vois ! Je suis désolé mais je suis exténué, je vais me coucher, d’autant plus qu’une dure journée nous attend demain !

C’est sur cette discussion que Raphaël partit se coucher. Demain il arrêtait la Team Rocket et donc après demain il quittait la ville. Parfait !

A suivre….


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MessageSujet: Re: Souvenirs refoulés   Souvenirs refoulés Icon_minitimeMar 20 Mai - 11:16

Chapitre 4 : Baiser nocturne

Voici le grand jour, le grand jour où les agents Lysliss et Beladonis allaient arrêter la Team Rocket qui sévissait dans la ville. Les trois criminels se terraient dans un hangar dans la périphérie d’Illumis, les deux enquêteurs avaient rassemblé une équipe et ils étaient partis pourchasser la racaille. Raphaël voulait clore cette affaire rapidement. Plus vite ça serait plié, plus vite il pourrait quitter Kalos et retrouver son appartement spacieux de Volucité et surtout oublier toute cette histoire avec Emmanuela qui commençait sérieusement à le gaver. D’ailleurs, celui-ci était parti en tête pour voir si les trois voleurs ne s’étaient pas enfuis, mais bête comme ils étaient, il y avait très peu de chances. En effet Jessie, James et Miaouss étaient tranquillement en train de ripailler, fiers de leur succès. La plus part des Pokémon qu’ils avaient volé avaient été vendus. C’est donc les poches remplies qu’ils avaient réalisé un de leur rêve les plus triviaux qui existent : se goinfrer. Ils étaient là, dans le hangar, trônant sur une pyramide nourriture, autour d’une table dressée exprès pour l’occasion, et ils s’empiffraient en riant et en discutant de façons enjouées et grossières.

- Hahaha ! Vous vous rendez compte ?! Nous sommes riches, ceci est notre plus gros succès, s’écria James la bouche pleine de Yakitori de bœuf.

- Notre SEUL succès, souligna le Pokémon Chadégout.

- Hé ho ça va Miaouss ! Pas besoin de le rappeler, s’écria Jessie. Imaginez avec tout cette argent…je serais une femme immensément belle et immensément riche, une femme extraordinaire voleuse professionnelle…

- Et moi je pourrais enfin compléter ma collection de capsules de bouteilles et surtout je pourrais m’acheter une belle villa avec piscine, maître d’hôtel et nourriture à volonté, ah…le pied ! bava James devant son rêve.

- Et moi j’achèterais ma place sur les genoux du boss, cet idiot de Persian va finir au placard, hin hin hin ! ricana Miaouss.

Dans leur banquet onirique les trois acolytes n’entendirent pas les avertissements de la police qui s’approchaient à grands pas. En effet le bâtiment était cerné. Raphaël et ses hommes bloquaient toutes les issus et Béladonis n’allait pas tarder avec les renforts. La Team Rocket semblait piégée mais ils étaient pour l’instant beaucoup plus concentrés sur leur nourriture que sur autres choses, ce n’est que Miaouss et son ouïe aguerrie qui sentirent le danger qui menaçait. Un murmure légèrement amplifié par des dictaphones lui parvinrent aux oreilles.
- Lâchez vos armes….bzzz….et rendez-vous…bzzz !

- Hé, les cocos je crois qu’on est cerné, s’exclama Miaouss un tantinet terrifié.

Le son d’un hélicoptère planant au dessus du hangar sema un vent de panique. James se leva précipitamment, s’empara de Mime Junior et de Vortente et voulut s’enfuir à toutes jambes mais Jessie lui bloqua le passage.
- OU COMPTAIS TU ALLAIS COMME CA ?! hurla-t-elle.

- Euh….aux toilettes…, répondit James d’une toute petite voix amplifiée par l’imitation de son petit Pokémon rose.

- Tout n’est pas encore perdu, il nous reste une carte à jouer, expliqua Jessie avec un petit sourire mystérieux.

- Oh non ! Si c’est encore un de tes plans où on finit au septième ciel, je m’en passerai, se plaignit Miaouss.

- JE VOIS PAS DE QUOI TU PARLES ! s’écria-t-elle.


Le bâtiment était en feu, des flammes rouges et oranges dévoraient les planches de bois qui composaient le hangar. Une lueur infernale éclairait les quais d’Illumis. Raphaël regardait la scène, sans bouger. Ainsi ils avaient été assez bête pour mettre feu à leur propre planque…la Team Rocket était donc fidèle à sa réputation. L’enquêteur n’appela pas les pompiers ou les secours pour la simple raison que le bâtiment était isolé et près de l’eau, il n’y avait aucun risque et en plus il n’y avait personne dans le hangar.
Soudain un cri le fit sortir de sa torpeur, enfin ce n’était pas un cri mais plutôt un appel au secours. Le son provenait de la bâtisse en flamme. crotte ! pensa l’homme, il fallait intervenir et cela risquait de faire tomber son plan à l’eau. Une vie était plus importante que trois pauvres voleurs en cavale. Le policier libéra son Lucario et sans rien dire il fit comprendre à son Pokémon la situation. Celui-ci devait se servir de son aura pour repérer la ou les personnes en danger. Grâce à cela, Raphaël n’avait plus qu’à suivre son Pokémon à travers ce brasier ardent. C’était plutôt facile car Lucario pouvait non seulement repérer les auras des autres être vivants mais aussi les obstacles. L’enquêteur n’avait donc aucun souci à se faire.
Le dresseur et son Pokémon se mirent à courir vers le hangar, ils enjambèrent rapidement les poutres calcinées qui bloquaient l’entrée puis se frayèrent un chemin dans cet infernal bâtiment. Raphaël, malgré ses bonnes conditions physiques, avait du mal à avancer. La fumée l’essoufflait, l’empêchant ainsi de faire de trop gros efforts. Un âcre nuage noir flottait dans l’air, bloquant à la fois la vue et la respiration. L’enquêteur sortit un foulard de sa poche et le noua autour du bas de son visage pour se protéger. La chaleur était insupportable mais Lucario lui faisait comprendre qu’ils y étaient presque. En effet, les voix rauques et pleines de fumée de trois personnes les firent comprendre qu’ils avaient atteint leur but. Ils étaient là, tous les trois, bloqués entre quatre caisses enflammées, collés au sol pour avoir le plus d’air pur possible. Une Aura Sphère du Lucario fit sauter une des caisses et le dresseur et son Pokémon se précipitèrent pour secourir les trois personnes. Lucario se saisit d’un homme plutôt grand et Raphaël mit sur son épaule une femme évanouie et son Miaouss. Ils se précipitèrent vers la sortie. Par deux fois il tomba car la fumée lui brûlait tant les yeux qu’il ne voyait pas les obstacles. La chaleur était abominable mais il fallait tenir car des vies étaient en danger, il fallait y arriver. Lucario et Raphaël se soutenaient mutuellement. Le poids des blessés se faisait de plus en plus lourd, c’était intenable. Raphaël n’en pouvait plus. Il fallait ajouter à cela la fatigue due à ses souvenirs oubliés. Il allait flancher lorsqu’il vit la lueur de la sortie. Ils y étaient presque, il fallait tenir.
Raphaël s’écroula sur le bitume, à l’abri des flammes, au bord du canal. Le corps de la jeune femme et de son Miaouss tomba de son épaule. Il reprit son souffle puis se précipita sur les deux personnes blessées tandis que Lucario allait s’occuper du Miaouss. Tous les trois respiraient et leur cœur battait. Il n’y avait aucune brûlure apparente. A la bonheur. Raphaël appela Beladonis pour savoir où il en était avec la Team Rocket. Alors qu’il téléphonait, les trois personnes se réveillèrent. Raphaël raccrocha et s’approcha d’eux.
- Que faisiez-vous ici ? demanda-t-il.

- Nous sommes journalistes, nous travaillons pour Malva du conseil des 4, expliqua la jeune femme.

- Lorsque nous avons appris que la police traquait une bande de criminelle nous nous sommes précipités sur le terrain pour saisir ce scoop…mais nous avons été piégés par les flammes, poursuivit l’homme.

- Miaoooouss ! ronronna le Pokémon.

- Bon et bien nous allons vous laisser, merci monsieur l’agent, remercia la journaliste avec précipitation.

- Vous êtes sur ? Vous ne voulez pas voir un médecin avant ? demanda Raphaël.

- Oh non ne vous inquiétez pas ! Regardez tout va bien ! Je peux étirer mes bras, bouger la jambe, respirer, pas de problème, énuméra le journaliste avec une certaine gêne. Nous allons partir, merci beaucoup, hahahah !

- Attendez ! Cette mallette est à vous ?

- Ah oui ! Merci monsieur l’inspecteur, elle contient notre script…au revoir !

Il ne faut jamais se précipiter et là, en courant, la journaliste, qui tenait la mallette, tomba dans sa course. La petite valise s’ouvrit sous le choc, libérant ainsi trois Pokéballs.
- Eh…mais qu’est ce que ? Attendez ! Revenez ! hurla Raphaël alors que les deux journalistes et leur Miaouss s’enfuyaient en courant en laissant les trois sphères rouges et blanches par terre.
Un grand cri se fit entendre sur les quais. L’enquêteur se précipita et vi Béladonis barrant la route aux fuyards. Ils étaient cernés, d’un côté Béladonis, de l’autre Lysliss et des deux autres le canal.
- Qui êtes vous ? s’écria Raphaël.

- Est-ce la victoire que j’entends…

- Non c’est bon ! Je connais votre speech, pas besoin de le répéter Team Rocket.

- COMMENT OSE-T-IL M’INTERREOMPRE !! s’écria Jessie hors d’elle.

- Vous êtes cernés, dit Béladonis, vous n’avez aucune chance de fuir.

- Ca ça m’étonnerait ! s’exclama Miaouss en appuyant sur un bouton.

A ce moment les trois criminels sautèrent dans le canal mais ils ne touchèrent pas l’eau car un submersible de la forme d’un Magikarp sortit des abysses pour les sauver.

- Hahaha ! Ciao Ciao ! Bande de débiles ! ricana Jessie avant de disparaitre avec ses amis dans les entrailles du Pokémon métallique.
La Team Rocket disparut laissant Raphaël en proie à la colère, il avait échoué. Cependant les trois sbires ne risquaient pas de revenir de si tôt. L’enquêteur s’approcha des trois Pokéballs restées là et les saisit pour les rendre à leur propriétaire. Ce ne fut pas trop compliqué grâce aux données des Centres Pokémons le policier put retrouver les trois victimes de la Team Rocket.
La première était une femme. Elle habitait dans un petit immeuble près de la place Cyan, au dernier étage. Raphaël décida de s’y rendre pour cette fois, quelqu’un d’autre se chargera des deux autres. Il voulait à tout prix quitter la ville le plus rapidement possible. Il entra dans l’immeuble et gravit les escaliers en colimaçon quatre à quatre car bien évidemment il n’y avait pas d’ascenseur, sinon ce n’était pas drôle. Il arriva essoufflé au sixième étage. Il n’y avait qu’une seule porte, au moins il ne pouvait pas se tromper. Il sonna et attendit quelques secondes. La porte s’ouvrit et une jeune femme apparut. Ce n’était pas possible ! C’était un gag ou quoi ? Où était la caméra cachée ? Encore elle ! Elle ressemblait étrangement à Emmanuella. Ses cheveux caramel ondulés et ses magnifiques yeux émeraude ressortaient parfaitement bien grâce à sa peau un peu mate. Elle était sublime. Elle lui sourit tout en lui demanda ce qu’il voulait. L’enquêteur bredouilla quelques mots incompréhensibles puis tendit la Pokéball. La jeune femme hurla de bonheur, fit un baiser sur la joue légèrement barbue de Raphaël puis l’invita à rentrer. Celui-ci déclina l’invitation et partit.
Déjà il avait la tête qui tournait, la descente des escaliers était impossible. Il s’adossa au mur de la cage d’escalier pour reprendre son souffle. Il passa sa main sur son front brûlant et trempé de sueur. Les vertiges reprenaient. Les souvenirs oubliés ressurgissaient.

* *

Port-Tempères, 12 ans auparavant.

Le carnaval de Port-Tempères est l’un des festivals les plus reconnus du monde. Des habitants de toutes les régions viennent assiter à cette débauche de couleurs, d’odeurs, de sensations et aussi de mœurs. La fête dure trois jours, trois jours intensément arrosés et où les masques et les costumes sont rois, trois jours où tout le monde danse et rit dans la rue. L’agent Lysliss participe lui aussi aux festivités mais dans le but d’enquêter sur la Team Flare. Le jour même où il arrive en ville, son ami Béladonis vient le retrouver.
- Hey Lysliss, je savais que tu viendrais ici ! La Team Flare organise une fête sur un des yachts amarrés au quai, tu devrais aller y jeter un coup d’œil. Mais surtout, je ne sais pas si ça t’intéresse mais ton amie Emmanuela Grimaldi est ici.

- Merci pour toutes ces infos mon ami, remercie Raphaël avant de disparaître dans la foule.

La nuit tombe peu à peu, tous se préparent aux festivités, masque, costumes, parures, tout le monde se déguise et se fait beau. Raphaël se renseigne un peu et apprend qu’Emmanuela sera avec son mari à une fête organisée par un riche habitant de la ville dans une villa au bord de la falaise, puis tout le monde se retrouvera dans la rue, sur les quais. Il pourra essayer de la retrouver sur les quais. Il sait que son histoire avec elle est terminée, qu’il faut tourner la page, qu’il faut continuer, mais il aimerait tellement la revoir, sentir à nouveau ses lèvres sur sa bouche, sentir ses bras qui s’entourent autour de sa taille. Hélas, elle ne voudra surement pas qu’elle l’approche, mais ce soir tout le monde sera masqué et déguisé, personne ne le reconnaîtra, pas même elle, il pourra donc facilement se faire passer pour Alfred. Raphaël prépare son plan, il a réussi à se dégoter une invitation pour la soirée dans la villa de la colline, là, il glissera une lettre dans la poche d’Emmanuela, lui donnant rendez-vous dans un petit jardin donnant sur les quais, il se fera passer pour son mari. Tout semble parfait.
Le soleil disparaît peu à peu dans la mer la colorant de rouge et d’orange. Il est temps d’y aller. Il met son masque de carnaval et son costume. Il ressemble désormais à un gentilhomme du 17ème siècle dans son habit vert, ses hauts de chausses et ses escarpins. Parfait pour entrer dans cette fête. Il va à la gare, prend le funiculaire au milieu de nombreuses personnes toutes dans des costumes plus beaux que les autres. Un véritable défilé temporel et spatial. Au bout de dix minutes ils arrivent en haut, Raphaël marche d’un pas calme et sur vers la villa de la colline.
Dans un magnifique jardin de nombreuses personnes dansent et discutent. Des lanternes multicolores éclairent la terrasse et la rendent encore plus belle au milieu de tous ces costumes et ces fleurs. La maison blanche avec des volets bleus donnent sur la mer, le jardin s’étend jusqu’au bout de la falaise où les couples les plus romantiques aiment se promener loin de l’agitation. Au milieu des lys et des roses Emmanuela discute avec des personnes, un verre à la main, elle est toujours aussi belle. Sa robe dans le style renaissant met parfaitement ses formes en valeur et surtout sa beauté. Raphaël s’approche d’elle, la salue d’une révérence et sans dire un mot l’invite à danser. Celle-ci se laisse entraîner par la musique. Le jeune homme regarde l’amour de sa vie à travers son masque, elle ne peut le reconnaître, elle ne peut l’approcher mais c’est sans doute mieux comme ça. Il danse avec elle pendant un bon quart d’heure puis sans éveille ses soupçons il glisse la lettre dans la poche de la jeune femme avant de disparaître dans la foule comme à son habitude. Celle-ci reste quelques instants seules puis ouvre la lettre :
»Emmanuela,
Retrouve-moi au jardin du phare pour que nous soyons tranquilles, je t’attends avec impatience.
Ti amo amore mio. »

La jeune femme referme la lettre et quitte la fête pour retrouver celui qu’elle pense être son mari. Le jardin du phare se trouve au bord la mer et est un des endroits les plus paisibles de la ville. De nombreuses plantes côtières, résistantes au sel, y poussent. Au bord d’un étang, des Gunneras, des pivoines et des azalées décoraient le lieu où un petit banc de pierre servait de refuge aux amoureux. Emmanuela attend quelques instants avant de voir apparaître Raphaël toujours déguisé et masqué. Celui-ci s’approche t’elle, saisit sa main et la fait danser quelques instants avant de la plaquer contre un mur et de l’embrasser passionnément. Celle-ci se laisser faire, heureuse et amoureuse. L’enquêteur relâche un peu son étreinte et la jeune femme a à peine le temps de dire quelques mots.
- Mais…Alfred ! Depuis quand es-tu si romantique…, elle ne put achever sa phrase car déjà Raphaël revenait à la charge.
Il relâche encore une fois son étreinte et dans un long soupir de plaisir Emmanuela étend les mains et ôte le masque qui couvrait le visage de son amant. Elle le fait tomber sous la stupeur.
- Oh ! Raph !? Tu peux me dire ce que tu fais ici ? Comment oses-tu…, s’écria-t-elle pleine de colère.

- Chut Emmanuela, calme-toi…
- Me calmer ? Ca fait sept ans que je ne t’ai pas revu !

- Je sais...mais j’avais peur que tu ne viennes pas si…si je te le demandais.

- C’est absolument vrai, j’aurais refusé ! Raph, la dernière fois aussi tu m’as embrassée dans une ruelle ! Tu crois que tu peux te pointer toutes les décennies et m’embrasser comme ça ? Tu ne m’as pas dissuadé de me marier !

- C’était mon choix. Il t’aimait.

- Je me contre fous de ce qu’il pouvait ressentir…c’est TOI que j’aimais, sa voix commençait à changer, à se calmer et à s’emplir de tristesse. Tu as eu ta seconde chance, je t’en prie Raphaël, n’essaie plus jamais de me revoir.

Emmanuela tourne le dos à Raphaël et s’en va rapidement pour ne pas montrer les larmes de peine d’un amour perdu, les larmes d’un cœur brisé. Elle l’aimait mais lui n’avait pas l’air de s’en rendre compte. Ce n’est pas en faisant une déclaration tous les sept ans qu’on renoue des liens. Pourquoi n’avait-il pas empêché ce mariage ? La jeune femme pleura, elle n’est pas heureuse.
Pendant ce temps, Raphaël est resté figé dans ce jardin. Sa soif de vengeance, son envie de détruire la Team Flare avait-elle pu l’empêcher de voir les choses essentielles ? A cause de cela, à cause de cet amour perdu, le jeune homme avait encore plus envie de détruire à tout jamais ces criminels.
**
Raphaël se releva. C’en était trop, ce souvenir était trop douloureux, il devait quitter la ville pour ne pas revivre cela une troisième fois. C’était décidé, dès demain il fera ses adieux à Illumis.

A suivre….
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MessageSujet: Re: Souvenirs refoulés   Souvenirs refoulés Icon_minitimeJeu 22 Mai - 16:53

[url] https://www.youtube.com/watch?v=ENaSo-WyM2I[/url]
*Allumer la musique*

Il n’en pouvait plus, son histoire avec Emmanuela il avait voulu l’oublier et son subconscient lui-même s’était révolté. Il avait pourtant essayé, essayé d’oublier et de ne plus repenser à ces moments douloureux. Son cœur se serrait car il se sentait responsable de tout ce qui était arrivé. Il fallait qu’il parte, qu’il fuit, qu’il ne revienne plus ici, il ne pouvait plus endurer cela. La vie était trop dure si le souvenir de son amour le poursuivait constamment. Quitter Illumis était la meilleure des solutions. Son chagrin le torturait.
Raphaël quitta l’immeuble où il était (voir chapitre précédent) et se dépêcha de se rendre à son bureau pour récupérer ses affaires et partir. Ca ne pouvait pas durer, cette souffrance ne pouvait pas durer. Fuir était, selon lui, la meilleure des solutions. Il craignait que l’ultime souvenir oublié ressurgissent, ce souvenir, cette partie de son histoire qu’il aurait préféré complètement effacer. La culpabilité lui serrait la gorge dès qu’il y pensait. Emmanuela…il implorait son pardon, toujours…il aurait tant voulu avoir une seconde chance.
Il descendit les escaliers et sortit sans se retourner, les yeux sombres et tristes, le visage crispé par le chagrin qu’il tentait de retenir. Une tendre promesse qu’il n’avait pu tenir. S’il l’avait emmenée avec, il y a vingt six ans, s’il avait respecté sa promesse de l’emmener à Port-Tempères, rien de cela ne serait arrivé. Toute cette tragédie n’aurait pas eu lieu et cette souffrance, cette rage et ce chagrin, qui habitait le cœur de l’enquêteur n’aurait pas lieu d’exister.
Le policier marchait dans la rue, il errait, sans but, les yeux gonflés et rouges. Il venait d’acheter un billet pour Volucité, il allait tirer un trait sur Illumis et sur tout ce qu’il avait vécu à Kalos et particulièrement dans cette ville.
La lumière de son appartement semblait briller au milieu de la sombre cage d’escaliers, au milieu des ténèbres, de ses ténèbres. C’était une lumière réconfortante et douce, celle d’un ami qui attend et qui est là en cas de coup dur, sauf que Raphaël ne voulait pas parler à Béladonis, il ne voulait pas affronter son regard et surtout ses questions qui ne feraient qu’augmenter son malheur. Il allait partit discrètement.
L’enquêteur tourna la clé dans la serrure et entra. Son ami était assit sur le canapé et lisait la Gazette d’Illumis, un journal notoire. La presse parlait déjà de la débâcle de la Team Rocket, décidément ils étaient rapides. Raphaël ferma la porte doucement et s’avança à pas de velours vers sa chambre où il fit sa valise, enfin faire est un grand mot, il balança juste toutes ses affaires dedans en vrac. Il peina à refermer son sac, puis lorsque tout fut près, il sortit avec une seule idée en tête : prendre son avion et partir. Béladonis était toujours dans son canapé et n’avait même pas réagit. C’était sans doute mieux comme cela. Raphaël s’en voulait un peu d’être aussi lâche, ça ne lui ressemblait pas. Normalement il aurait tenu face à l’adversité mais ce vent de tempête qui hurlait en lui était bien trop fort, il luttait en vain. Il allait sortir lorsque :
- Ca ne te ressemble pas de fuir comme ça, dit Béladonis sans bouger de son fauteuil.

- Hmmmpf…Béladonis, s’il te plait ne te mêle pas de ça, soupira Raphaël presque exaspéré.

- Comme tu veux mais dis moi au moins ce que tu cherches à fuir !

- Et d’ailleurs qui te dis que je fuis quelque chose ?

- Ca se voit à ta démarche, à ton souffle et à ta discrétion. Je te rappelle que nous avons suivi le même entraînement, ça ne sert à rien de me démentir ! Tu sais très bien que j’ai raison.

- Très bien, tu as raison ! Mais ne cherche pas à comprendre, je t’en prie.

- Soit ! Cependant sache que fuir ses propres démons, fuir les ténèbres qui nous habitent, ne te permettra pas de rejoindre la lumière, tu ne feras que chuter plus profondément dans ta noirceur. Il faut faire face et affronter l’obscurité à bras le corps, tu ne triompheras que de cette façon.

Raphaël le regarda et retint ses sanglots, il lâcha un silencieux merci et s’en alla, en dépit de ce que venait de dire Béladonis, l’agent Lysliss en avait marre de cette souffrance et pour l’instant la fuite était la seule bonne solution. Il sortit de l’immeuble mais hélas, il était trop tard. Il avait perdu trop de temps, son subconscient s’était remit en marche et ce qu’il tentait de fuir refaisait surface. Il s’assit sur les marches du perron et prit sa tête entre les mains. Celle-ci chauffait déjà. Il se prépara psychologiquement à ce qui allait être le moment le plus douloureux. Sa vue devint blanche et floue, il était contraint à faire face.

* *

Illumis, 5 ans auparavant.
Le chaos règne en ville, tout le monde est sous le choc. L’homme le plus riche de Kalos, M. Lysandre est en faite le dirigeant de la Team Flare et tous ces malheurs sont à cause de lui. Quatre jeunes dresseurs ont réussi à le démasquer mais désormais qu’il a Xerneas sous la main, il est plus puissant que jamais. Sachant que l’équipe criminelle va bientôt diriger le monde, les sbires ont eu la permission de semer la terreur à Illumis et surtout de stopper tous ceux qui se dressaient sur leur chemin.
Raphaël est là, dans la ville, cette débâcle a lieu en partie grâce à lui, c’est lui qui avait guidé Serena, Kalem et leurs amis à entrer par la porte secrète du café Lysandre. Il les avait maintenant envoyé à Cromla’ch pendant que lui s’occuperait de protéger, avec le reste de la Police Internationale, les habitants de la ville.
Il court partout, dans toutes les rues, dans les ruelles et les avenues, pour trouver ce qui ont besoin d’aide, pour secourir les blessés. Soudain un homme à terre, à la chevelure rousse et aux yeux bleus saphir, attire l’intention de l’enquêteur.
- Alfred ! Que fais-tu ici ? demande Raphaël au blessé.

- Oh...je, je….

- Ne fais pas semblant, s’écrie le policier en soulevant Alfred, tu es avec eux, ton père est à l’origine de tout cela et tu penses que c’est en bredouillant que tu vas t’en tirer ?

- C’est pas ce que tu crois…j’ai tout fait pour m’opposer à lui…pour stopper sa folie…et voilà comment je finis…, répond-il avec difficulté.

Raphaël retire sa main du flanc du fils de Lysandre et le repose à terre, son bras est rouge de sang. L’enquêteur regarde cet homme blessé et découvre une grosse entaille au niveau de l’aisselle droite. Il ne s’en remet pas, Alfred a été attaqué par des hommes armés et frappé par une arme blanche et non pas par un Pokémon…ce n’est pas possible ! Tout d’un coup, il repense à quelque chose : Emmanuela…
- Où est-elle ? Où est Emmanuela ? REPOND MOI ! hurle-t-il.

- Elle…elle aussi…c’est opposée à…mon père, commence-t-il à dire tout en crachant du sang, ils l’ont…p…poursuivis, elle s’est enfuie…par là.

- Est-elle vivante ?

- Je…je l’espère…

Ce fut les derniers mots d’Alfred Lysandre, le fils qui s’est opposé à son père. Raphaël ferme les yeux du cadavre et le laisse là, ne pouvant rien faire d’autre. Il doit sauver Emmanuela, à tout prix. Il sort une Pokéball et libère un somptueux Massko aux feuilles d’un vert éclatant. Le dresseur lui ordonne de passer par les toits à toute vitesse pour repérer sa bien aimée tandis que lui passerait par les rues. Il lui conseil de ne pas hésiter à utiliser Lame Feuille en cas de danger. Puis, dans un « GO » rauque, le dresseur part en courant, suivit de son Pokémon.
Il l’entend, il l’entend hurler et appeler à l’aide dans sa langue maternelle : « Aiuto ! Aiuto !» Les yeux bleus de l’homme brillaient d’un éclat de passion et de courage, il devait la sauver à tout prix. Soudain un cri sauvage, celui d’un Pokémon, se fit entendre. C’était Massko qui sautait sur les membres de la Team Flare et qui les attaquait à grands coups de Lame Feuille.
Raphaël arrive au bon moment, les sbires sont mis en déroute mais il ne trouve pas Emmanuela. Où peut-elle bien être ? Il regarde autour de lui puis il la voit, allongée au bord d’un mur. Elle le voit et lui sourit faiblement. L’enquêteur se précipite vers elle et voit une profonde entaille au niveau du flanc droit. Elle est mortellement blessée…N’écoutant que son courage, Raphaël la soulève et la prend dans ses bras et lui fait signe de se taire. Il n’écoute que son cœur et retient sa rage et sa tristesse, elle est condamnée et il ne peut rien faire. Il doit au moins l’emmener dans un endroit paisible pour…pour leurs adieux.
Le policer découvre un petit square isolé du chaos environnant et paisible, l’endroit idéal pour fermer ses yeux à jamais, pensa-t-il. D’ailleurs Emmanuela pensait la même chose.
- Raph…laisse-moi là, il est déjà trop tard…, soupire-t-elle.

- NON ! Je vais t’emmener à l’hôpital et ils te soigneront et…, réplique-t-il tout en sachant pertinemment que son espoir était vain.

- Je t’en prie, reste avec moi…pour ce dernier moment, sa voix était de plus en plus faible.

- Tiens bon Emmanuela, surtout ne t’inquiète pas ! Reste avec moi !!

- Raph, rappelle toi…nous serons toujours ensemble, la mémoire…reste vivante…je serais toujours…dans…ta mémoire, lui dit-elle pour essayer de le réconforter.

Elle enlève le médaillon qui était autour de son coup, elle l’avait gardé durant toutes ces années.
- Pardonne moi…pardonne moi de ne pas avoir été avec toi…

- Non, ne dis pas ça, c’est à moi de m’excuser, moi qui t’ai abandonnée, culpabilise Raphaël.

- J’aurais tant voulu…nous…nous donner…une seconde chance, puisses-tu maintenant…continuer à vivre…

- Emmanuela ! Ne pars pas ! Je t’aime.

- Moi aussi…je t’ai toujours aimé…et n’oublie pas…que…que je serais toujours à tes cotés…toujours…
Elle s’est éteinte. Ses yeux se sont fermés à tout jamais, mais la dernière image qu’elle a eu c’est celle d’un jardin en fleur avec celui qu’elle a toujours aimé. Raphaël part cueillir dans une des plates-bandes une fleur, une amarilys rouge et la pose sur Emmanuela. Puis, il ferme ses paupières et dit :
- Repose en paix…mon amour.
Il n’arrive pas à pleurer, tout est confus en lui, il ne sait pas quoi ressentir, ni comment agir. Son cœur est brisé, il souffre, il a perdu un être cher, mais les larmes ne viennent pas. La source s’est tarie, son cœur s’est tellement durci durant toutes ces années que les pleures ne viennent plus. Cela le fait encore plus souffrir, sa peine s’alourdie car il ne pas se lamenter, il ne peut pas rendre homme à celle qu’il aimait avec ses perles de chagrin. Il l’adorait tant, tout son être était soulagé depuis qu’elle lui avait dit qu’elle l’avait toujours aimé. Il aurait tant voulu passer plus de temps avec elle, tant voulu avoir une seconde chance.

* *

*Eteigner la musique*
Raphaël reprit conscience et quelque chose le surprit. Il pleurait, de nombreuses gouttes translucides dégoulinaient sur ses joues mates. Son cœur était soulagé, il l’avait fait, il avait affronté son passé et en était sorti victorieux. Et sa récompense était là, son âme s’était allégée et illuminée, les pleurs étaient revenus après de nombreuses années. Au de lui-même il souriait car il pouvait enfin rendre hommage à Emmanuela, mais surtout l’enquêteur comprit enfin, après 27 longues années, il comprit enfin qu’il était profondément aimé. Aveuglé par sa soif de vengeance et par les ténèbres, le jeune homme qu’il était ne pouvait pas comprendre que l’amour aurait pu l’aider à être heureux. Par chance, Emmanuela ou quelqu’un d’autre avait entendu sa détresse et était venu lui faire revivre ce passé pour qu’il découvre la vérité et devienne enfin heureux. Il pouvait saisir sa chance.
Un sentiment étrange l’habitait, il était triste, triste pour la mort d’Emmanuela qui lui brisait tout son être mais surtout il était réchauffé par une gratitude envers sa bien aimée et plein d’espoir pour une vie meilleure.
Le lendemain il alla se rendre sur la tombe d’Emmanuela et d’Alfred. Dans un des cimetières d’Illumis s’élevait une pierre tombale rectangulaire et toute blanche. Une gerbe de fleurs était posée dessus avec marqué sur un ruban : « merci »
Enfin, sur la pierre immaculée était gravée ces mots :
[i]Ici repose en pais Monsieur Alfred Lysandre et son épouse Emmanuela Lysandre née Grimaldi.
« Au fils qui a affronté son père, à la femme qui a soutenu son mari, au couple qui s’est élevé pour protéger la liberté. »
Si un jour enfin nous prenions le temps,
De voir autrement la beauté des gens.
D'apprécier la chance de pouvoir les côtoyer,
Et de vivre ces années par miracles à leur côtés.
Construisons tous ensemble cette époque de nos rêves,
Saisissons notre chance et pensons à la partager.
Gardons-nous de dérober ce qu'il faut laisser grandir,
Laissons donc s'épanouir les fleurs de la bonté.
Offrons tout jusqu'au jour où chacun pourra s'ouvrir,
A un monde où plus personne ne sera étranger.
Là où nos chemins se croisent par pure chance,
Peut naître un monde qui fera toujours sens.
Un monde où la chaleur nourrie par la gratitude,
Nous fera tous oublier les hivers les plus rudes.
Où donner fera battre,
Le coeur de l'humanité.
Au fils des vies,
Au fond des gens.
Dors un futur ,
Miracle du printemps.
Au fils des vies,
Au fond des gens.
Dors un futur ,
Miracle du printemps.

Ce poème avait été écrit par Alfred pour essayer de remettre son père sur le droit chemin, en vain. Raphaël déposa une amarilys rouge sur la tombe puis se recueillit quelques instants. Lorsqu’il se retourna il la vit, elle, toujours elle !

- Encore vous ! Décidément on se croise partout, dit la jeune femme.

- Je pourrais connaître votre nom mademoiselle ? demanda Raphaël avec un sourire charmeur.

- Sophie !

- Et bien Sophie, je propose que nous rencontrions réellement autour d’un café, c’est plus chaleureux qu’un cimetière.

- Je suis partante !

L’enquêteur trouvait la jeune femme ravissante, elle devait avoir cinq ans de moins que lui. Il voulait réaliser la dernière volonté d’Emmanuela : continuer à vivre et pourquoi pas retenter sa chance ? L’homme pensait que cette femme, Sophie, n’était pas là par hasard, il sentait qu’elle allait réparer son cœur brisé, et qu’elle allait l’emplir d’espoir et d’amour. Une nouvelle page allait s’écrire.


Pour ceux qui comprennent le chant du vent, vous auriez entendre ce jour là un murmure, celui d’Emmanuela. Elle formulait à l’aide de la brise un souhait : « Puisses-tu être heureux un jour, mon amour. »





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Kloana
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MessageSujet: Re: Souvenirs refoulés   Souvenirs refoulés Icon_minitimeSam 24 Mai - 23:07

EVALUATION

Expression

Points négatifs

J'ai noté beaucoup de fautes, principalement de frappe. Il faut que tu corriges cela au plus vite, car cela rend ta fic moins agréable à lire ! Tu fais plusieurs répétitions aussi, comme « De gaies Passerouge chantaient gaiement «  ou encore « les longues avenues poussiéreuses des avenues d'Illumis «  dans le même paragraphe. Il y en a d'autres dans les chapitres qui suivent, il faudrait que tu te relises bien afin de corriger ces erreurs.

Points positifs

Hormis les fautes, quel style ! Tu décris très bien les sentiments des personnages, rien à dire dessus. Pareil pour les lieux, tu utilises de belles métaphores avec un vocabulaire recherché, c'est vraiment super. Continue comme ça !

Histoire

Points négatifs

Je n'ai pas vraiment relevé des points négatifs concernant le fond de ton récit, néanmoins, je pense que le Riolu, lors de la rencontre entre Raphaël et Emmanuela, qui arrive à battre trois Pokémon qui sont censés être bien plus forts que lui, je trouve ça un peu incohérent. Je te conseille de rallonger ce combat, et d'en faire une lutte très difficile pour le Riolu. Il peu les vaincre mais très difficilement. Je pense que tu devrais essayer de t’entraîner à écrire des combats de Pokémon, ça serait une très bonne chose pour toi et tu progresserais beaucoup, je pense.

Points positifs

Tu nous offres là une histoire magnifique et très émouvante. Je me suis retenue de pleurer lorsque Raphaël s'est souvenu de ses adieux avec son amour perdu. C'était très touchant. L'idée de faire apparaître ses souvenirs aux fils des chapitres m'a également beaucoup plut, j'ai adoré lire cette fiction, pour tout te dire. Et l'apparition de la Team Rocket a ajouté une touche d'humour, juste ce qu'il faut pour rendre ta fiction encore plus attrayante. C'est très bien, Peter !

Personnages

Points négatifs

Je ne pense pas avoir de reproches à dire sur tes personnages, juste accentue encore plus les moments heureux passés avec Emmanuela, la fin tragique n'en sera que plus triste.

Points positifs

Tes personnages sont très bien travaillés, avec une description précise de leur physique et de leur sentiments. Raphaël est un personnage attachant, on comprends sa souffrance et on partage avec lui ses sentiments. Le héros que tu nous montre est certes très souvent vu, mais son histoire et la façon dont tu l'as écrite le rendent unique.


AVIS GENERAL

Un amour perdu et une vengeance dure à assouvir... Une histoire classique mais qui cependant marche étonnement bien, ton style d'écriture et l'idée des souvenirs refoulés qui reviennent peu à peu au personnage font de cette fiction une histoire très émouvante. Il est cependant bien dommage que les nombreuses fautes et les répétitions gâchent un peu la lecture de ce texte pourtant si magnifique.


Note : 15.8/20
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MessageSujet: Re: Souvenirs refoulés   Souvenirs refoulés Icon_minitimeMer 28 Mai - 19:23

Merci beaucoup Klo !! Je t'ai déjà tout dit par Mp mais je tiens tout de même à te remercier ici Very Happy
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MessageSujet: Re: Souvenirs refoulés   Souvenirs refoulés Icon_minitimeJeu 29 Mai - 11:06

no souci Wink
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MessageSujet: Re: Souvenirs refoulés   Souvenirs refoulés Icon_minitime

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